dimanche 29 août 2010

Histoire de Colibris...







J'aime trouver (donner ?) un sens au Voyage, avec ces vols statiques qui se transforment en une belle envolée, allégée d'une incroyable vivacité ! Un moment suspendu, le temps s'accélère tout à coup, pour un regard, une émotion... une sensation.
Droite, gauche, nos chemins se retrouvent en multiples directions, toujours superbement étonnés d'être encore émerveillés.
Nos esprits entourés des souffles de dizaines de colibris venus de la forêt pour butiner, dans un jardin ami, le nectar offert par l'hôte du lieu, nous avons fait un rêve éveillé. Où se condensaient tous ces instantanés des routes parcourues.
Comme si on était bien là pour quelque chose. Et puis oui ! On était bien. Là. Partout.
Avec mille petits et grands amis.
Mille amours qui transparaissent dans toutes ces lumières aux couleurs vives et délicates, tendres et claires !

samedi 28 août 2010

Entrée en Argentine

Nous avons laissé Jean-Jacques à Tarija. 3 H de taxi pour Bermejo. Passage de frontière



pour un autre taxi qui nous permettait de pousser 50 km au sud. Jusqu'au petit terminal de bus d'Oran.


De là en 4 autres trajets (Oran


-Pichinal


-Formosa = une nuit ; 10 H d'attente ;

20 barges (de la taille d'une grosse péniche !) et un pousseur sur le Rio Paraguay à Formosa.

Formosa-Corrientes, attente de 9H à minuit, et Corrientes-Puerto Iguaçu = une seconde nuit) nous avons rallié le début de notre voyage estival.
La boucle est bouclée !
À la frontière du Brésil, il nous reste à partir demain de l'hôtel vers 15 H 30 pour passer au Brésil en minibus (Foz de Iguaçu) et prendre notre dernier bus "long trajet" jusqu'à Sao Paulo.
Lundi soir : avion. Mardi soir : maison !

Jean-Jacques Bordier-Chêne - Rencontre

Il y a des rencontres privilégiées en voyage. Comme celle qui s'est faite peu avant 6 H du matin, à la nuit et au froid des quelques minutes d'attente du bus qui nous emmenait d'Uyuni à Tupiza...
Quarante-huit heures ensemble à discuter et rire, sur une longueur d'onde routarde commune !
Après une carrière à France 2 en tant que cameraman puis directeur des studios de la chaîne, Jean-Jacques, l'expérience de multiples voyages plein son sac à Vie, trépidait avec nous sur les pistes du sud bolivien. Crayon, bloc-notes, netbook et semelles en pleine activité pour continuer à mettre sa pierre au célèbre "guide du routard". Supprimant les adresses disparues, ajoutant de nouveaux bons plans, mettant à jour l'existant, pour continuer à débroussailler le chemin de ceux qui arrivent sur les routes du monde sans rien savoir d'autre que... la lecture des pages du guide.
Deux jours à partager nos émotions en toute clarté !!!
Pour nous aussi, Jean-Jacques, notre rencontre a été un vrai plaisir !

À la prochaine !!!

Tupiza








mercredi 25 août 2010

Salar



Vendredi 20 après-midi. La route de Potosi à Uyuni. 6/7 H de bus. La piste est en train de s'améliorer. Mais la route neuve est encore loin d'être terminée.


Dès samedi matin nous sommes repartis pour deux jours en 4X4. Tous les 3 avec chauffeur et cuisinière ( Bernie et Sarah - agence "Inti Raymi", fête du  Soleil). Salar et montée d'un peu plus de 3 H sur la face du volcan Tuñupa, histoire de voir le Salar d'en haut ! Nous avons atteint láltitude du bas de la partie "colorée", n'ayant malheureusement pas le temps d'atteindre le bord du cratère. C'est une expé de 2 à 3 jours pour nous. Dans nos tablettes pour notre "Vuelta de las Americas" programmée de juillet 2012 à fin août 2013. Ce sera en véhicule personnel et matériel plage et montagne dans le coffre !











Lundi matin 6 H, nous sommes repartis pour 8 heures de piste trépidante. Arrivée à Tupiza, nous avons profité d'une belle chambre pour nous reposer et d'un climat, à seulement 2950 m d'altitude, beaucoup plus... clément.
Mardi après-midi, balade en 4X4, dans les paysages de demoiselles coiffées en terre rouge autour de Tupiza avant de... reprendre un bus (à 20 H) qui nous a amenés à Tarija après une nouvelle nuit "vibrato" ! 9 heures de trajet !!!
Pas le temps de trier à la volée quelques couleurs de Tupiza. Visites rapides et promenades et demain jeudi, c'est reparti pour 3/4 heures de taxi avec passage en Argentine puis... 24 heures de bus (je pense en bon asphalte !?) jusqu'à Resistencia. Celà va être un marathon motorisé : regardez la carte ! Après ce sera Posada (sous Encarnación au Paraguay), Puerto Iguaçu (voir début de voyage) et les 16 heures de trajet restantes (plus de 1000 km) pour prendre l'avion lundi 30 août à Sào Paulo.

mardi 24 août 2010

Tupiza

Arrivés hier soir à Tupiza... nous repartons ce soir pour Tarija. Connexion lente : des images dès que possible !

lundi 23 août 2010

Uyuni

Arrivés a Uyuni vendredi soir, nous sommes partis immediatement samedi matin en 4X4 avec chauffeur et cuisiniere pour deux jours de pur Salar. Un regal de sel de vie ! Avec une montee de pres de 600 m de denivelee dans la face du volcan Tunupa. Vue imprenable sur le plus grand lac sale du monde...
Plein d images... mais nous venons a peine de rentrer a la nuit et nous repartons a 6 H du matin demain lundi pour Tupiza. On aura peut etre un peu de temps pour vous permettre de savourer quelques photos d exception (c est vrai !). Nous repartirons tres vite pour Tarija que nous ne connaissons pas avant d´entamer le compte a rebours vers Sao Paulo... 

vendredi 20 août 2010

Aujourd'hui, départ vers midi pour Uyuni.

Les mines de Potosi


C'est parti pour la "visite" des mines. 2nde édition pour Merlin et Patricia. 9e pour moi... Et certainement la plus sportive, la plus physique !


Le sommet du Cerro Rico culmine à 4824 m et c'est à quelques 4100 m d'altitude que nous entrons dans une des galeries principales, toutes orientées Nord-Sud, dans le sens des filons. 
Chaque jour, des équipes de deux sortent une dizaine de wagonnets chargés d'une tonne de minerai. Zinc, étain, argent...
Si officiellement le travail est interdit aux mineurs de 18 ans, il est fréquent de voir des jeunes de 14 travailler. Comme certains étudiants venus gagner un peu... d'argent (50 bolivianos - 5,5 € - pour une journée de dur labeur).

 



Quand le filon est couleur chocolat, on est en présence d'argent de bonne qualité. Ici, pas d'ingénieurs ni de technologie sophistiquée pour chercher : c'est l'expérience du mineur et... la chance qui le guident.

 

A 40/45 ans, après 20 à 25 années de travail, les mineurs sont obligés de s'arrêter. Ce n'est pas l'âge qui entre en ligne de compte, ni la durée de leur carrière professionnelle, mais leur état de santé.
Les retraités sont souvent obligés d'aller à Sucre, ou bien encore plus bas à Santa Cruz, pour permettre à leurs poumons d'absorber l'air vital. Potosi, trop haute, est exclue !


Freddy, notre guide, tient à la main la dynamite qui va servir à creuser la montagne... Les mineurs perforent aujourd'hui les 12 trous d'1,20 à 1,80 m à l'aide de perforatrices à air comprimé. L'ambiance est insoutenable. Ils doivent percer la roche en ajoutant eau et huile. La chaleur et l'humidité deviennent extrêmes, mêlées à la poussière... Ils utilisent des masques et des combinaisons pour se protéger autant que faire se peut.
Je n'ai pas tenté d'image, sachant par expérience que le flash obligatoire serait renvoyé par des milliers de particules. Et quand j'ai photographié Freddy avec ses cartouches de dynamite prêtes, à une bonne trentaine de mètres des mineurs qui perforaient (on avait mis des petits bouts de sac plastique froissés  dans les oreilles pour se protéger les tympans !), il a fallu que je m'y reprenne à trois fois. Après deux essuyages du filtre et en faisant vite, ça a marché !


Pour apporter le matériel nécessaire au travail, remonter ou descendre le minerai à la galerie principale, aérer les galeries (et évacuer les gaz des explosions), les mineurs creusent des puits de 95 m. Les 15 m supérieurs servent à fixer treuils et poulies. Les 80 m du dessous sont là pour déplacer les charges ou bien, dans un tunnel parrallèle, pour leur permettre d'atteindre les galeries ou de sortir. Nous avons descendu et remonté ces échelles quasi verticales en se frottant contre les parois. Bottes boueuses, mains couvertes d'une terre collante, barreaux glissants avec des changements d'échelles dans des positions scabreuses sur des bouts d'eucalyptus, rondins, madriers, planches...
J'ai compté plus de 100 échelons à la remontée, mais j'en ai oubliés. Tout le monde a dû reprendre plusieurs fois son souffle alors que la sueur gouttait dans nos yeux... Un moment d'anthologie !


Pour terminer, nous sommes allés dans la petite galerie où les mineurs vont se reposer. C'est là qu'ils viennent faire, depuis des siècles, leurs offrandes au "Tio", dieu et diable de la mine, leur protecteur.
Offrande de feuilles de coca (qu'ils mâchent continuellement en travaillant -voir la boule au coin de la joue- car leur superstition leur interdit de manger dans la mine), d'alcool pur versé au sol d'abord puis bu (alcool de canne à sucre à 96°, autre superstition : alcool pur, filon pur) et de tabac (cigarette allumée qu'on met dans la bouche du Tio -si elle se consume jusqu'au bout cela porte chance !-).
Tio Jorge est souvent représenté en entier, avec un symbole de la fertilité remarquable, alors que Tio Saturnino est plutôt là avec seulement une tête.

jeudi 19 août 2010

POTOSI - 4000 m

Après 18 jours, la situation et les routes se sont débloquées. Nous sommes arrivés vers 13 H à Potosi. Les hôteliers sont moroses suite à la perte importante de clientèle pendant cette période de vacances des Occidentaux... Mais nous avons retrouvé le Residencial Felcar où nous avons été reconnus chaleureusement. Avec superbe chambre et prix d'amis.


Sumaj Orko (la "Belle Montagne" en quechua) fut nommée "Cerro Rico" par les Espagnols. Cervantès laissera l'expression "Vale un Potosi" dans la culture ibérique, qui, au moment de la conquête de Charles Quint fit un véritable génocide, avec 6 millions d'indigènes sacrifiés à l'extraction de l'argent.






mercredi 18 août 2010

Sucre - suite et fin


Sucre : ville d'Art. Merci au poète et peintre Manuel Molina Baspineiro de son aimable autorisation de reproduire une de ses créations !




La "Casa de la Libertad" (Maison de la Liberté) où l'on apprend entre autres choses que la nouvelle Constitution de la Bolivie datant de l'année dernière stipule que Sucre est la capitale constitutionnelle du pays...



Et celui-là, il vient faire quoi là ? On vous pose la question ! Et sachez que Sucre est le 2e site le plus grand du monde où l'on trouve...???


Et personne ne donne sa langue au chat !